top of page

Cécile Bergame

Cécile Bergame est née à Lyon en 1965.

Son père natif de Marie-Galante, à peine sorti de l’adolescence, débarque, un matin sur le continent. C’est dans la capitale des Gaulles qu’il dépose ses valises.

Dans ses bagages, le strict nécessaire et la magie qui imprègne l’esprit caribéen de ses croyances, et de sa vision singulière du monde.

Dans le même temps, sa mère qui travaille auprès de jeunes enfants fait entrer dans son quotidien ces petites graines de poésie que sont les comptines et les jeux de doigts.

 

Les quelques récits étranges, troublants et « vrais » entendus par Cécile influent et nourrissent très tôt son âme d’enfant.

Dès lors Cécile entretiendra une relation toute particulière avec le récit et plus précisément avec le récit imaginaire.

Les livres, nombreux à la maison, l’accompagnent dans sa découverte des mondes visibles et invisibles.

À travers ses lectures, elle trouve un refuge et s’affranchit d’une certaine rudesse et tiédeur de la réalité.

Elle découvre entre autres avec délice et frisson, la littérature fantastique du 19e siècle, le roman gothique où le mystère exalte, où l’irruption du surnaturel dans un monde réel, provoque cette « inquiétante étrangeté » qui la fascine.

Elle comprend très vite, qu’au fond, c’est du côté de la fiction qu’on atteint des vérités et que ces mêmes récits lui apportent un éclairage sur ce qui fait toute la complexité de la nature humaine.

Cécile Bergame aime la langue.

C’est une passionnée des mots, du miracle de l’écriture et des images en tout genre.  

Elle a fait de sa passion son métier, elle raconte des histoires. Elle crée avec le terreau de l’enfance et ne cesse de visiter ses souvenirs et impressions d’enfance. Renouer avec son « enfantin » lui permet de faire remonter à la surface ces moments de sidération, d’incompréhension propres à l’enfance, ces traces indélébiles, ces questions toujours sans réponses. Il lui est indispensable, pour nourrir l’élan créatif de rendre visite à « cet enfant sauvage » au désir absolu. Elle vit ces immersions comme une vraie aventure qui la fait entrer dans le récit, et lui donne ainsi, envie de dire, d’écrire et de raconter. 

Profondément marquée par l’intérêt qu’elle porte à l’enfant, elle met  le jeune public et les tout-petits à l’honneur. Il y a chez elle une profonde fascination pour l’enfance. Ses recherches et obsessions s’articulent essentiellement autour des mystères, des croyances, des rêves et du désir liés à l’enfance. 

S’adresser aux jeunes est aussi un prétexte pour la  conteuse de s’adresser à l’adulte, avec l’intention de l’interroger sur cette rupture, cette fracture, ce passage enfant/adulte, et la manière dont tout cela se met imperceptiblement en place. Se rappeler ensemble ce que l’on a été, ce que l'on devient et regarder l’enfant petit avec compréhension.          

“Chaque enfant qu’on enseigne est un homme qu’on gagne."  Victor Hugo

bottom of page