La vie est une série ininterrompue de plans séquences, pleine d’imprévus incongrus. Derrière le « non sens » ou toutes situations absurdes, il est un sens qui témoigne, par le truchement d’un imaginaire fantaisiste et décalé, une certaine réalité du monde.

 

Au fil des récits pour le moins insolites et parfois déjantés, la conteuse se laisse surprendre par son propre récit. Elle s’adonne au plaisir « irresponsable » de dire ce qui ne se peut pas, faute « d’incohérence ».

 

On entre dans un imaginaire rocambolesque qui emmène le public dans un lieu d’écoute unique. Surpris, ce même public attend alors ce qu’il est incapable de prévoir.

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La musique, composée et interprétée par Timothée Jolly, s’accorde ou se désaccorde avec la parole, elle défie le récit, marche, dialogue avec lui en toute liberté, improvisant pour la bonne cause.

 

Le pianiste au même titre que la conteuse n’en fait finalement qu’à sa tête, et le public, ivre de toutes ces fantaisies est en droit de se demander si ces deux-là ne sont pas tombés sur la tête, ou si lui-même n’a pas perdu la sienne...